La Ligue lance un appel sur la nécéssité de la collecte de données dans le combat pour les droits des femmes

Abidjan, 16 Juillet 2024-La Ligue/Le 16 juillet 2024, s’est tenue au siège de Akwaba Mousso une conférence de presse organisée par la Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes et les associations Gouttes Rouges et Actuelles, porteuses du projet « Compter Pour Toutes » avec La Ligue.

L’objectif de cette conférence de presse était de lancer un appel au Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant afin d’intégrer les données des différents acteurs de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au GBVIMS et de réformer cet outil de collecte de données qui ne prend pas en compte toutes les formes de VBG.

Cette conférence a permis de réunir des acteurs clés tels que l’Institut National de la Statistique, la Police Nationale, le PNL-VBG, Empow’Her Côte d’Ivoire, l’Observatoire National de l’Équité et du Genre, ainsi que des journalistes.

Au cours de cette conférence, nous avons présenté les résultats de l’étude analytique sur les systèmes de collecte de données sur les violences basées sur le genre, que nous avons réalisé dans le cadre du plaidoyer national pour l’institutionnalisation et la systématisation des mécanismes de collecte de données basées sur le genre. Il ressort de cette étude qu’il existe plus de huit systèmes de collecte de données sur les VBG en Côte d’Ivoire. Ces données sont gérées par chaque acteur et ne sont pas toujours intégrées au GBVIMS en raison de la méconnaissance de ce système de collecte de données et du non-accès à l’outil.

En effet, plusieurs institutions et organisations de la société civile (OSC) collectent, analysent et publient régulièrement des données sans qu’elles ne soient intégrées dans le GBVIMS. Cet état de fait constitue un obstacle majeur dans la lutte contre les violences basées sur le genre, car les statistiques présentées par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) ne traduisent pas la réalité du terrain.

“On ne peut apporter une réponse efficace et efficiente aux VBG sans statistiques fiables.”

Durant leurs interventions, les conférencières, Désirée Deneo de la Ligue, Amandine Yao de Gouttes Rouges et Salematou Balde de Actuelles, ont adressé les demandes suivantes au gouvernement ivoirien et aux différents acteurs de la lutte contre les VBG :

● Le renforcement du budget du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant afin de lutter efficacement contre les VBG.

● Le soutien des différents acteurs de la lutte contre les VBG à ce plaidoyer, qui permettrait de répondre aux besoins des femmes et des filles ivoiriennes.

Nous remercions toutes les parties prenantes, les institutions ainsi que les organisations de la société civile, qui ont permis à cette étude de voir le jour ainsi que Akwaba Mousso de nous avoir reçues dans ses locaux en plus d’avoir participé aux différents focus groupes au cours de ce projet .

La Ligue Ivoirienne des Droits des Femmes
est une organisation féministe créée par des jeunes femmes ivoiriennes engagées dans la promotion des droits des femmes ainsi que la lutte contre les violences faites les femmes.

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